Le scénario retenu repose sur les études de Réseau de transport d'électricité – RTE – qui a montré, dans son bilan prévisionnel pour 2018, qu'il serait difficile d'atteindre l'objectif d'une électricité dont 50 % serait d'origine nucléaire à l'horizon de 2025. La trajectoire de déclassement du nucléaire nécessaire à un tel objectif aurait impliqué la fermeture de 24 réacteurs, soit 22 gigawatts de capacité nucléaire, en cinq années – de 2020 à 2025. Cela aurait conduit à un rythme de déclassement extrêmement rapide, qui ne trouve pas d'équivalent parmi les pays ayant mené un programme de sortie du nucléaire. Cela aurait également eu pour conséquence un développement important de nouveaux moyens thermiques et une forte hausse des émissions de dioxyde de carbone – que, j'imagine, vous ne cautionnez pas – , sans même parler des conséquences sociales.