Je remercie notre rapporteur de son rapport. Je rappelle que nous sommes réunis pour nous prononcer sur le prélèvement européen et non pour débattre de manière générale de l'Europe. On ne peut pas tout mélanger. Je respecte les opinions qui ont été formulées sur des bancs très différents et qui à maints égards se rejoignent. Rien de ce qui a été dit par Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan n'est étonnant. Je reconnais chez eux une cohérence qui n'est pas l'apanage de tous les responsables politiques. Ils ne sont pas eurosceptiques mais eurohostiles. Nous ne pouvons rejoindre Nicolas Dupont-Aignan lorsqu'il évoque une institution qui nous nuit. Notre collègue est trop intelligent pour réduire la question européenne à ce type d'aphorisme. N'oublions pas qu'il y a dans ces chiffres 15 milliards qui concernent la PAC. Je trouve trop commode et faible l'idée selon laquelle l'absence de prélèvement exonérerait notre pays de faire les réformes structurelles qu'il doit faire et qui ont été si longtemps retardées. Je propose à notre rapporteur que notre avis soit assorti de réserves fortes. J'ai foi en l'Europe et je ne m'en excuse pas mais je ne suis pas un européiste béat disant que tout va bien et que l'on doit continuer de la même manière. Il faut donc assortir notre accord de fortes réserves et préconisations d'une plus grande lisibilité, cohérence, transparence du financement de l'Union européenne, qui doit être plus équitable. Par ailleurs je propose que nous ayons, au sein de cette commission, un organisme de vigilance régulière sur les finances de l'Union européennes, chargé de contrôler la manière dont les crédits sont utilisés, afin que notre avis ne soit pas formulé une fois par an.