Je veux confirmer à M. Pupponi ce que j'ai dit la semaine dernière en commission et poursuivre la discussion que nous avons eue tout à l'heure avec M. Acquaviva sur l'autonomie énergétique de la Corse, qui est un objectif que nous recherchons conjointement. J'ai un peu plaisanté à propos de la solidarité nationale, sachant qu'on ne l'entendrait pas forcément de la même manière des deux côtés de la Méditerranée et selon son orientation politique. Mais, plus sérieusement, nous souhaitons que les îles en général, la Corse en particulier, parviennent à l'autonomie énergétique, une véritable autonomie énergétique. Car il ne suffit pas, même si c'est une bonne chose pour assurer la sécurité de l'approvisionnement, qu'un câble sous-marin relie, comme c'est le cas actuellement, la Corse à l'Italie ; l'autonomie de l'île doit être assurée par les énergies renouvelables. Nous y travaillons avec la collectivité de Corse.
En attendant, nous devons répondre à une urgence, à savoir la fin programmée de la centrale au fioul lourd. Du reste, une autre centrale du même type fonctionne en Guyane. Les deux situations sont un peu comparables : il s'agit de territoires isolés. Dans les deux cas, nous souhaitons en finir avec ce type de production ; c'est clair et net. Le processus est engagé. Des discussions et des négociations, que je souhaite mener conjointement, doivent avoir lieu entre les élus de la collectivité de Corse, le gouvernement français et EDF. Ces trois acteurs sont ceux qui peuvent régler au plus vite le problème, sachant que la perspective de court terme est le remplacement de la centrale au fioul lourd par une centrale à gaz. Mais, encore une fois, ce n'est qu'une étape vers l'autonomie assurée par les énergies renouvelables. J'émets donc un avis défavorable.