J'entends votre refus d'une délégation de compétence à la collectivité de Corse, monsieur le ministre d'État, mais l'amendement fait également état d'un certain nombre de blocages techniques, institutionnels qui empêchent la Corse de s'orienter vers les énergies renouvelables : textes administratifs – qui s'appliquent ou non – , décisions de la Commission de régulation de l'énergie – CRE – ou d'EDF…
Par exemple, la Corse devrait avoir un barrage hydraulique dans chaque microrégion, ce qui permettrait de produire de l'électricité, de gérer l'eau, d'irriguer et de développer l'agriculture. Or deux projets sont bloqués depuis vingt ans ; EDF et le Gouvernement n'en parlent plus. Il n'est pas possible de refuser d'agir et, en même temps, de refuser que les Corses agissent lorsqu'ils se montrent disposés à gérer leurs problèmes !
Soit le Gouvernement agit avec les opérateurs pour débloquer les dossiers – l'exposé sommaire évoque notamment le tarif de rachat pour les projets photovoltaïques, trop bas pour intéresser les opérateurs – , soit il revient aux Corses d'agir. Le Gouvernement ne peut pas dire qu'il ne veut pas qu'ils fassent quoi que ce soit et ne rien faire lui-même.
C'est donc aussi un amendement d'appel : que fait-on, en pratique, pour développer les énergies renouvelables en Corse ?