Monsieur Lambert, vous précisez, à juste titre, qu'une mobilisation générale du territoire est nécessaire. Le vôtre est concerné, tout comme ceux de Mmes Petel, Zannier et Brunet. Le mien l'a été et, quatre ans après, j'en vois encore les effets sociaux, économiques et sur la fiscalité. Lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2019, nous avons collectivement oeuvré en faveur d'un accompagnement fiscal des EPCI concernés par la fermeture d'une industrie carbonée. C'était une véritable avancée que nous avions anticipée déjà l'an dernier.
Fort du recul que j'ai aujourd'hui, j'ai envie de vous dire que c'est possible, dès lors que vous embarquez tout le monde pour l'avenir de votre territoire : les parlementaires, les maires et les présidents d'EPCI, les clusters d'entreprises, les associations, les citoyens… Tout doit s'organiser depuis le territoire. C'est alors seulement que l'État peut intervenir, mais ce n'est pas à vous, qui faites partie du groupe Libertés et territoires, que je vais l'expliquer ; c'est dans votre ADN.
C'est ainsi qu'il faut avancer, et je puis vous assurer que cela fonctionne. Nous avons signé un contrat de transition écologique. Nous avons mis en place la fameuse « CleanTech Vallée ». Nous réinventons l'avenir d'un territoire pour les trente prochaines années. Cela n'a pas été facile mais, aujourd'hui, nous mettons en place des dispositifs intéressants et écologiques.
M. Wulfranc parlait d'intermodalité ; elle fait partie des potentiels de développement économique. À la suite de la fermeture d'une centrale carbonée au fioul, nous avons décidé de faire du report multimodal, de mettre des camions sur des rails ! Tout est possible dès lors que tout le monde s'entend et rame à la même cadence, parce qu'au fond, confrontés à de telles situations, nous sommes tous dans le même bateau.