… mais reflètent certaines réalités, et montrent la grande diversité des situations. Ils montrent aussi pourquoi il a été si compliqué pour nous d'arriver à un compromis, comme M. Orphelin l'a dit. Il est extrêmement compliqué de trouver une mesure unique qui convienne à tout le monde en matière de rénovation énergétique. La définition d'une obligation qui s'applique à tous a forcément quelque chose de décevant, au sens où elle peut paraître manquer d'ambition.
Je l'entends, mais il faut comprendre que la diversité des situations nous a obligés à rechercher un compromis raisonnable : il faut tenir compte de ceux dont la situation ne correspond pas, comme l'a très bien dit M. Aubert, au standard général. Encore une fois, il faut comprendre que les 400 000 propriétaires bailleurs qui sont eux-mêmes précaires se sentiraient écrasés si l'on imposait une interdiction.
Nous sommes cependant parvenus à nous mettre tous d'accord, chacun dans son rôle, pour aboutir à une solution qui est certes un compromis, mais qui est plus ambitieuse que tout ce que nous avons eu jusqu'à présent sur le sujet. Il n'y avait jusqu'à présent rien de clair dans la loi, qui ne comportait qu'une obligation incantatoire. Il est vrai que l'on prévoit un délai de cinq ans, mais pour des objectifs concrets. On dit comment on va y parvenir, à quelle date, et on explique comment on va tout mettre en oeuvre pour y arriver. Cela me paraît raisonnable, mais quand même ambitieux.
Quant à l'idée de Marie-Noëlle Battistel de prévoir des étapes intermédiaires, elle est intelligente. Je ne sais pas si 2035 est la bonne date, mais il est extrêmement important d'en prévoir une : si la première marche est très dure, les suivantes seront plus dures encore.