Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du vendredi 28 juin 2019 à 9h30
Énergie et climat — Après l'article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Les Français sont très sensibles au sujet du kérosène aérien, car ils ont beaucoup de mal à comprendre pourquoi ils doivent faire des efforts sur leur facture de carburant, quand d'autres secteurs émetteurs de gaz à effet de serre ne participent pas à ce combat. L'amendement a le mérite d'ouvrir le débat.

Il y a deux points de méthodologie que je ne comprends pas. Premièrement, vous dites qu'on ne peut le faire qu'au niveau européen ou mondial. Pourtant, nous avons voté une loi relative à l'interdiction de l'exploitation des hydrocarbures, en proclamant que la France se mettait aux avant-postes de la transition énergétique. Lorsqu'on a souligné que les objectifs très ambitieux de ce projet de loi étaient peut-être inatteignables, vous avez répondu que la France devait montrer l'exemple. Pourquoi la France pourrait-elle se fixer, au niveau national, des objectifs ambitieux dans d'autres domaines, et pas dans celui-ci ? De la même façon, vous avez décidé de taxer la publicité en ligne des acteurs du numérique, au motif qu'en l'absence d'accord européen, la France devait prendre ses responsabilités.

Pourquoi la solution unilatérale est-elle complètement écartée ? Je ne dis pas que c'est la meilleure option, et je peux comprendre votre choix : une action à l'échelle de l'Union européenne aurait effectivement un effet de masse, mais sa mise en oeuvre risque de prendre dix ou quinze ans. Sans entrer dans le débat sur l'urgence climatique, n'y a-t-il pas là une question de justice et d'efficacité ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.