Comme je l'ai indiqué en commission et lors de la discussion générale, notre groupe prévoyait de voter contre ce projet. Le dernier rapport du GIEC – groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat – comme le Haut conseil pour le climat affirment que nous ne sommes pas suffisamment ambitieux, et que nous n'avons plus de temps à perdre. Le texte ne nous semblait pas à la hauteur des enjeux.
Nous étions déçus de ne rien y trouver sur le bâtiment, qui est un sujet essentiel. Nous étions déçus que la PPE ne soit pas ouverte au débat. Nous étions déçus du petit nombre de dispositions relatives aux moyens investis pour atteindre les objectifs fixés.
Toutefois, le travail en commission a été mené, et suivi des débats dans l'hémicycle. Ensemble, nous avons progressé sur plusieurs sujets. Nous le reconnaissons.
C'est notamment les cas du secteur du bâtiment. À ce sujet, je remercie M. le rapporteur, ainsi que nos collègues de la majorité comme des oppositions : tous ont contribué à faire en sorte que le texte comporte des dispositions en faveur du bâtiment, pourvues d'objectifs. Toutefois, nous regrettons qu'aucune mesure coercitive n'ait été prévue : de telles mesures sont, malheureusement, nécessaires.
Nous sommes également déçus du refus de mener une expérimentation sur les avances de fonds. Sans moyens, on ne peut pas faire grand-chose. Nous avions la possibilité de financer de façon significative la rénovation des passoires énergétiques.
S'agissant de l'accès régulé à l'énergie nucléaire historique, je suis fermement opposée au relèvement du prix, pour les raisons que j'ai évoquées tout à l'heure.
Parmi les points positifs, citons le bâtiment, ainsi que les dispositions relatives à l'énergie hydraulique adoptées cet après-midi. Depuis de nombreuses années, de nombreux investissements étaient bloqués. Je remercie les équipes de M. le ministre, qui ont beaucoup travaillé pour parvenir au bon encadrement juridique des dispositions et à la bonne rédaction des amendements, ainsi que M. le ministre et M. le rapporteur.
Monsieur le président de la commission, vous avez rappelé que nos débats se sont déroulés dans une ambiance tout à fait sereine et constructive : nous optons pour un vote d'abstention constructive.