Depuis plus de soixante-cinq ans, la France a noué une relation privilégiée avec l'Inde en matière technologique, notamment dans le domaine aéronautique et de la défense. La mission du groupement des industries françaises aéroportuaires et spatiales (GIFAS) dans ce pays, en avril 2018, dans la foulée du déplacement du président de la République, et l'installation d'un bureau permanent à New Delhi en décembre illustrent la volonté d'engagement de la France et de ses industries en faveur du make in India. Dassault Aviation a d'ailleurs investi en Inde et vous avez, Monsieur Trappier, présenté au salon Aero India 2019 la première pointe avant du Falcon 2000, produit à l'usine de Nagpur. Comment envisagez-vous l'articulation entre le make in India et la protection du savoir-faire français ? En particulier, l'obtention de contrats passe souvent par l'insertion d'une clause relative aux transferts de technologies. L'enjeu est de déterminer où s'arrête le périmètre de la formation et quelle est la limite à ne pas franchir en matière de communication des savoir-faire, surtout ceux qui sont encore en développement.
Autre enjeu : la maintenance des matériels vendus. Comment la filière aéronautique et de défense l'envisage-t-elle ? La maintenance restera-t-elle en France ou sera-t-elle transférée en Inde ?