Monsieur le député, je m'étais effectivement engagée, lors d'un débat parlementaire, à travailler à une évolution des critères de don du sang, fondée sur des analyses de risque et sur l'étude COMPLIDON réalisée par l'Établissement français du sang,.
À l'issue de ces travaux, nous souhaitons faire évoluer les critères pour les donneurs ayant des relations sexuelles avec les hommes. Cette étude sur laquelle s'appuie ma décision a apporté des éléments scientifiques, objectifs et indépendants, et qui ont été partagés avec les agences sanitaires et avec toutes les parties prenantes, en toute transparence. Chacun a pu s'exprimer et j'ai pris le temps d'écouter chacun.
Mon devoir est de rassurer tous les bénéficiaires des dons du sang, qui restent les premières personnes concernées par ce dispositif devant allier qualité, sécurité et, évidemment, réponse aux besoins. Je vous remercie d'ailleurs d'avoir invité au don. Cette nécessité doit être rappelée lorsque nous arrivons en été.
Nous ne le répétons jamais assez : le don du sang n'est pas un droit. C'est éventuellement un devoir, il n'a toutefois pas à répondre à une demande sociale mais bien aux besoins des receveurs. J'ai donc bien conscience d'être face à des enjeux majeurs pour la sécurité transfusionnelle. Ce qui m'importe avant tout est la sécurité des patients. C'est pour cela que l'évolution des critères de don du sang s'accompagnera, pour les donneurs, de moyens renforcés d'information, de communication et d'éducation quant aux prises de risque, permettant à chacun de comprendre et de respecter des critères de sélection, donc d'exercer sa responsabilité individuelle éclairée au moment du don.
Je rendrai mes conclusions dans les prochains jours.