Ce nouveau Conseil d'évaluation de l'école permettra aussi d'établir des standards qui, espérons-le, serviront demain de référence internationale et stimuleront la recherche en éducation – recherche à laquelle l'actuelle présidente du CNESCO contribuera activement, puisqu'elle vient d'être nommée à la tête d'une chaire d'évaluation des politiques éducatives au CNAM – Conservatoire national des arts et métiers – , comme le ministre s'y était engagé.
Sur certains sujets, le travail devra néanmoins se poursuivre.
C'est le cas des établissements publics des savoirs fondamentaux, pour lesquels il a été décidé d'engager un dialogue préalable avec tous les acteurs de terrain. On peut toutefois s'étonner que cette mesure, portée en son temps par la gauche, puis par la droite, et dont les meilleurs spécialistes reconnaissent l'intérêt en raison du continuum éducatif qu'elle offre – en particulier aux élèves les plus en difficulté – , ait soulevé tant de critiques.
Il en va de même pour les jardins d'enfants : le délai prévu de cinq ans doit nous permettre de réfléchir avec ceux-ci à la manière dont ils souhaitent s'adapter à la nouvelle législation tout en faisant bénéficier l'ensemble du système éducatif de leur expertise dans la prise en charge des jeunes enfants ainsi que du handicap.
Enfin, je me félicite que les mesures que j'ai proposées concernant la formation commune des personnels de la petite enfance et des enseignants et la généralisation des plans départementaux aient été adoptées. Je pense néanmoins que la question de la continuité de la prise en charge des enfants âgés de 0 à 6 ans et, plus généralement, celle du rapprochement du monde de la petite enfance et de l'éducation nationale, est encore devant nous. C'est un sujet qu'il faudra mettre en chantier dans les années à venir.
En dépassant les intérêts partisans, nous avons su, députés et sénateurs, nous accorder sur ce texte majeur qui permettra, dans les prochaines années, de faire progresser notre système éducatif à tous les niveaux, en le rendant plus juste. C'est ce que nous vous proposons de faire aujourd'hui. En adoptant définitivement ce texte à une large majorité, vous enverrez un message fort : celui de la confiance de la nation dans son école et dans l'avenir de celle-ci.