Sur la quatrième de couverture d'un livre écrit par un certain M. Blanquer, pas encore ministre, on peut lire que l'auteur trace « la voie d'une école de la vie capable de transmettre aux enfants les savoirs fondamentaux pour leur permettre de vivre librement ». Le texte aborde en plus le soutien à l'innovation, l'évaluation du système scolaire, la formation des professeurs.
On aurait pu y trouver les questions cruciales de l'autorité, de l'inclusion scolaire et du numérique, autres piliers d'une école solide et performante. Peu importe… La question est de savoir si cette loi Blanquer apporte des réponses aux défis majeurs de l'école d'aujourd'hui. L'abaissement de l'âge de la scolarité obligatoire à 3 ans ne peut y répondre à lui seul. Pire : il se fera au prix d'une injustice grave, puisque les communes qui, sans obligation, finançaient déjà les écoles maternelles privées, partiellement parfois, n'auront droit à aucune compensation de la part de l'État.