Intervention de Lucille Rouet

Réunion du jeudi 16 mai 2019 à 17h00
Mission d'information sur l'aide sociale à l'enfance

Lucille Rouet, secrétaire nationale du Syndicat de la magistrature :

Quand on a affaire à un enfant si jeune, c'est plus fréquemment dans des hypothèses de placement. Les comptes rendus de visite peuvent décrire les difficultés dans le lien avec les parents. On verbalise. Notre travail de juge des enfants est aussi d'expliquer les choses. Après, on peut également organiser un temps dédié dans l'audience, par exemple, avoir l'enfant présent en début d'audience, puis, le faire repartir. Parfois, on se rend compte que des mineurs tout petits ne sont pas en capacité d'être en présence de leurs deux parents pendant l'audience. Aussi, on les fait se retirer dans un lieu où ils peuvent dessiner pendant l'audience, avant de leur communiquer la décision. C'est du cas par cas. Quand on connaît les situations, on sait s'il est pertinent ou non pour l'enfant de venir. J'ai plutôt entendu qu'il était traumatisant de venir en audience. Cela questionne les pratiques. Par ailleurs, des permanences pénales ont également lieu dans un tribunal pour enfants, des mineurs avec des menottes peuvent y circuler, mais tout cela, on l'apprécie tous les mois, de même que l'intérêt ou non de faire venir un enfant.

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