Nous tenons à ouvrir notre présentation en rappelant la crise que traverse la protection de l'enfance, dont les services sociaux et l'Éducation nationale sont les témoins depuis déjà de nombreuses années. Les conseils départementaux, en raison des problèmes de financement qu'ils rencontrent aujourd'hui, ne sont plus à la hauteur des enjeux : des contrats jeunes majeurs sont systématiquement refusés dans certains endroits, de plus en plus d'enfants dorment dans la rue ; des femmes en fin de grossesse ou sortant de l'hôpital après leur accouchement n'ont pas d'autre choix que de dormir dehors ; les mesures d'aide éducative réclament en moyenne entre six et neuf mois, voire un ou deux ans, avant de se mettre en place. Et ce sont là des chiffres déjà assez anciens. Bref, il y a beaucoup à faire !
Mon propos comprendra plusieurs axes. La première partie porte sur l'organisation du service social.
Le service social en faveur des élèves est constitué d'environ 2 500 assistants de services sociaux. Rapporté au nombre d'élèves et d'établissements scolaires, cela fait peu.