Intervention de Christine Coq-Moutawakkil

Réunion du jeudi 6 juin 2019 à 14h00
Mission d'information sur l'aide sociale à l'enfance

Christine Coq-Moutawakkil, chargée de mission à l'Union nationale des syndicats représentatifs (UNSA) :

On trouve en général un foyer d'accueil d'urgence par département, les gros départements peuvent en compter plusieurs.

La rescolarisation ou la poursuite de scolarisation me paraît être une des priorités des directeurs d'établissement. Si la distance le permet, on essaye de maintenir la scolarité dans l'école d'origine, sauf à imaginer que cela pourrait contrevenir à l'intérêt de l'enfant. On essaye de maintenir la scolarité si d'autres enfants de la fratrie restent dans le même établissement ou si cela permet aux parents de voir l'enfant.

Chaque situation est étudiée cas par cas. En tout cas, pour l'aide sociale à l'enfance, la scolarité est une priorité. S'agissant d'un foyer d'urgence, a priori, on ne connaît pas la durée d'attente, et on procède, dans les quinze jours qui suivent, à une rescolarisation, ce qui nécessite un partenariat étroit avec les services de l'Éducation nationale. On essaye de trouver une place parmi les écoles primaires ou les collèges en faisant fi de la carte scolaire proprement dite, on travaille sur un réseau plus large pour offrir une réponse adaptée. Si un jeune est scolarisé dans un lycée professionnel au métier particulier et se retrouve à 80 kilomètres, il ne sera pas simple de revoir sa situation dans un délai raisonnable.

Scolariser l'enfant ne relève pas de la responsabilité des assistants familiaux, mais des cadres du service. Si l'on sait, par avance, que la situation est temporaire, il est possible qu'une déscolarisation puisse s'envisager. Cela dit, je suis un peu surprise, je travaille moi-même à l'ASE, je n'ai jamais rencontré ce genre de situation.

Le département dans lequel je travaille a employé un temps un enseignant dans des structures de protection de l'enfance. Je rejoins tout à fait la DGESCO, ce n'est pas un système des plus pertinents, car on mélange un petit peu les genres. Dans la mesure où un travail approfondi de concertation entre l'Éducation nationale et le conseil départemental est entrepris, il n'y a pas trop de déperdition, même si des dysfonctionnements peuvent survenir, comme cela se produit n'importe où. Par contre, dans toutes les structures qui accueillent des jeunes, y compris les foyers d'urgence, des référents dits scolaires accompagnent, soutiennent, aident le jeune à retravailler. Parfois, des ateliers relais sont inclus dans les structures qui permettent à l'enfant de rebondir et de se réintégrer.

Les ateliers relais sont une entité un peu plus souple, davantage tournée vers le professionnel qu'une classe relais. Les classes relais relèvent souvent de cofinancements Éducation nationalePJJ. Les intervenants remettent le pied à l'étrier aux jeunes en les réintroduisant dans un circuit de droit commun. L'atelier relais est un peu plus souple, il est destiné à des jeunes qui sont déjà déscolarisés et qui ne sont même pas prêts à aller vers une mission locale – cela pour vous donner un peu une idée du profil.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.