Je n'ai pas connu l'époque que vous évoquez. Les commissions que vous rappelez n'existent plus depuis 1983-1984, me souffle Mme Andrieux-Hennequin.
Nous pensons qu'un étayage et des temps de rencontre avec les enseignants du premier degré sont nécessaires. Plus nous sommes présents, plus les échanges sont fréquents.
Je vous rejoins sur le repérage qui se fait par des signes, faibles le plus souvent. Les enseignants et les autres personnels parfois s'interrogent sur un enfant et nous en font part. Nous rencontrons ensuite l'élève et sur la base de nos compétences, nous essayons de libérer la parole, nous faisons en sorte que l'enfant s'autorise à se confier, ce qui demande du temps et une vraie relation de confiance avec les enseignants qui sont capables de repérer. D'après mon expérience, dans l'ensemble, ils ont une réelle capacité à relever les signes. La question qui se pose ensuite est de savoir ce que l'on fait une fois ces signes repérés. Cela m'amène à l'IP. La difficulté n'est pas tant de rédiger l'IP, mais d'expliquer aux parents que l'on va faire une IP qui est une obligation légale. Les en informer est extrêmement compliqué si l'on n'est pas formé. Nous utilisons la synergie entre les différents professionnels, pas plus qu'un autre, chacun dans son champ de compétence. Nous nous complétons pour protéger ou orienter les enfants qui en ont besoin.