Je ne voudrais pas que mes propos soient mal interprétés ou peut-être me suis-je mal exprimée. J'ai évoqué une situation très particulière. Ce jour-là, le principal avait à ses côtés l'assistante de service sociale, celle du lycée était absente. Cela rejoint les propos des collègues qui ont évoqué le fait que travaillant sur un secteur comprenant plusieurs établissements publics locaux d'enseignement (EPLE), ils ne sont pas là tous les jours. J'ai évoqué une réalité tangible. Le jour même, trois enfants ont été retirés l'un de l'école, l'un du collège, l'un du lycée. Nous avons agi de concert, en douceur. Je replace les faits dans leur contexte. Dès le début, j'ai dit que nous étions très soucieux que chacun intervienne dans le respect des compétences et des expertises de chacun. L'enfant choisit souvent un enseignant comme personne-ressource. Quel adulte ne se souvient pas de telle figure, de tel enseignant qui l'a porté à un moment donné ? Un enseignant est choisi comme figure de résilience ou d'accompagnateur de parcours scolaire, non de parcours social.
L'enseignant repère une situation de mal-être ou de conduite à risque, mais ne peut identifier ce qui relève du symptôme social. Nous travaillons avec les médecins et les infirmiers qui ont leur rôle à jouer. C'est ainsi que nous avons besoin des compétences de chacun, d'où l'importance de travailler en équipe. Nous avons évoqué les temps formels et les cellules de veille ; les temps informels sont également importants dans les mesures où les personnels apprennent à se connaître et à se reconnaître dans ces espaces temps.
Si une enseignante ne pense pas prévenir quelqu'un que tel enfant ne va pas bien, elle pensera à le dire à l'assistante de service social dans la salle des professeurs. Ce travail en équipe est fondamental, chacun à sa place. La DGESCO n'a jamais mélangé les rôles et les expertises ; au contraire, nous avons besoin des assistants de service social comme premiers experts en matière d'accompagnement social. Si je me suis mal exprimée, je rectifie mes propos.