Les interlocuteurs sont parfois la famille d'accueil, parfois les parents, parfois l'éducateur. Se pose un problème d'intermédiaire entre l'aide sociale à l'enfance et l'Éducation nationale. Les lieux où nous pouvons échanger entre nous sont insuffisants. C'est un constat.
S'agissant des cellules de veille, Mme Gasté a relevé qu'elles étaient limitées. Nous constatons que c'est de moins en moins le cas dans la mesure où de plus en plus de professionnels d'horizons divers participent à ces instances et que leur présence pose la question du secret partagé. Est-ce la place de la gendarmerie ou de la police de participer à une cellule de lutte conte le décrochage scolaire ? Cela pose question.
Nos collègues sont souvent en difficulté professionnelle parce que nous défendons une déontologie et des valeurs de la profession, qui sont parfois mises à mal par le fonctionnement et l'organisation.
Je reviens aux informations préoccupantes. Parfois, les informations préoccupantes prennent la forme d'informations parapluie. Certains établissements signalent des faits qui ne relèvent pas du département ou d'une évaluation d'une information préoccupante. Nos collègues ont l'expertise et apportent des éléments, qui parfois engorgent la cellule de recueil des informations préoccupantes. C'est pourquoi nous pensons qu'un conseil technique destiné aux enseignants que nous sentons démunis est nécessaire. Rédiger une IP ou informer les familles n'est pas simple et les enseignants sont souvent très demandeurs de conseils techniques. C'est pourquoi nous souhaiterions que soient renforcés les moyens du premier degré afin d'accompagner les enseignants.