Il a été fait état des difficultés à se concerter. Il est important de noter que ce n'est pas par manque de volonté de part et d'autre mais en raison de la montée en puissance du nombre de situations qui obligent à un suivi plus réactif que proactif de l'aide sociale à l'enfance.
Suivant les départements, le nombre d'établissements peut grimper à trente ou à quarante. Nous ne pouvons visiter les établissements scolaires comme par le passé. Cela m'amène au rôle des cadres et des dirigeants de l'Éducation nationale sur les territoires qui s'impliquent dans l'observatoire départemental et l'application des schémas départementaux. À un niveau méta, hors crise et hors situation individuelle, on se connaît, on se parle, on échange des informations. Par ailleurs, les schémas départementaux peuvent contenir explicitement des actions de partenariat destinées à mieux se connaître. C'est exactement ce qui figure dans celui du département de la Dordogne qui vient de voir le jour. Il comprend des engagements réciproques de s'informer à chaque changement d'organisation ou de procédure et à venir présenter la façon dont on est organisé, l'intitulé de telle ou telle fonction, etc.
Si ces procédures ne sont pas alimentées régulièrement, année après année, à chaque rentrée scolaire, la substance se dilue. Nous constatons cette dilution sous l'effet de la masse de dossiers des mesures de protection de l'enfance. Sur le terrain, la disponibilité fléchit. Au niveau des cadres, la situation se délite, faute de prendre le temps de se parler, de se connaître et d'alimenter le partenariat au niveau départemental.