Pour répondre à la question sur les psychologues de l'Éducation nationale, ma réponse tiendra en trois mots. Dans nos établissements, nous partageons le même bureau. C'est dire que nous ne travaillons pas le même jour, nous ne nous voyons jamais. Telle est la réalité de notre pratique en tant qu'assistant social : nous les croisons très peu. En l'espace de six ans, j'ai dû rencontrer deux fois la psychologue de l'Éducation nationale qui travaille dans mon établissement.
Vous avez interrogé sur les espaces destinés à accueillir les parents et sur la relation avec les familles. La loi de refondation de l'école crée des espaces « parents » dans les établissements scolaires. Dans les faits, ils existent dans certains endroits, dans d'autres, ils n'existent pas, faute d'espace suffisant dans les locaux. Mais la raison majeure tient au manque de professionnels pour animer ces lieux, nécessaires que cette action prenne du sens. Qui dit professionnel dit disponibilité et temps de présence. Cela dit, c'est un outil utile. Je vous rejoins sur la question d'éviter l'entrée des enfants dans le dispositif ASE quand c'est possible et des familles pour travailler en prévention en amont, ce qui permettrait aussi de dégager des moyens au niveau de l'ASE pour les situations qui nécessitent un réel étayage et un accompagnement.