Je pense que se pose un problème de confiance des responsables des Conseils départementaux ou des directions d'établissements sur le bon fonctionnement de leur structure et sur leur travail. Ils perdent peut-être aussi confiance par rapport au regard extérieur porté sur l'action des Conseils départementaux, des directeurs d'établissement et des professionnels. Un certain nombre d'événements fortement médiatisés et d'émissions de télévision ont donné l'impression aux acteurs de la politique de la protection de l'enfance qu'ils étaient jetés en pâture, avec toutes les critiques et les dénigrements. Ils pensent peut-être que la visite ne pointera que les dysfonctionnements ou exagèrera ce qui ne fonctionne pas très bien pour enfoncer encore le secteur. Il faut que l'ensemble de la société retrouve de la confiance dans cette politique de la protection de l'enfance. Confiance sur le fait qu'elle est respectueuse des droits de l'enfant et qu'elle promeut le meilleur avenir pour ces enfants. Confiance dans les autorités qui la conduisent, avec toute l'exigence nécessaire sur cette politique. Nous essayons de tirer le secteur par le haut plutôt que de continuer à l'ensevelir sous les critiques. Nous devons retrouver une confiance collective, dans la politique de la protection de l'enfance, une confiance de l'État vis-à-vis de ces acteurs, une confiance des Conseils départementaux dans leur capacité réelle de faire mieux en la matière. Il y a un réinvestissement très fort des Conseils départementaux. Ils ont peut-être été blessés par certaines critiques ou certaines approches. Nous devons leur dire que nous croyons en leurs capacités de faire de belles choses en protection de l'enfance. Il y a aussi de très belles histoires et de très belles réussites individuelles. Certains Conseils départementaux sont très investis et certains établissements sont très exemplaires en matière de prise en charge des enfants. Nous devons exprimer cette confiance dont le secteur manque actuellement. D'où l'idée qu'il se referme et craint le regard extérieur parce qu'il le pense trop dur.