On en revient toujours aux déserts médicaux. Dans mon département, le Gers, il est compliqué de trouver des médecins de PMI. Le budget prévisionnel de l'ASE est de 25 790 000 euros cette année, sans parler des autres dépenses sociales. Aux problèmes de financement s'ajoutent des difficultés pour la prévention médicale et l'accompagnement social. Parmi les enfants confiés à l'ASE, 76 % sont placés dans des familles d'accueil, qui rencontrent des difficultés grandissantes dans leur travail d'accompagnement. Le nombre d'enfants qui bénéficient d'un suivi éducatif explose.
Les départements ne font qu'appliquer des mesures qui leur sont « imposées » par d'autres. Sans doute devraient-ils se voir conférer plus de latitude dans leur action et davantage de responsabilités.
Les cadres ASE du Gers que j'ai rencontrés m'ont surtout fait part de leurs préoccupations concernant les sorties des jeunes majeurs qui souffrent de troubles psychologiques et psychiatriques. Ce jour-là, le 25 mai, dix jeunes majeurs étaient « sans solution » – une appellation terrible – c'est-à-dire sans place dans une structure adaptée. Estimez-vous qu'il existe une carence de places dans les établissements médico-sociaux ?