Je ne sais pas si toutes vos remarques appelaient des réponses. Plusieurs d'entre elles portaient sur la nécessité de décloisonner. Les projets territoriaux de santé mentale (PTSM) sont un élément extrêmement important de cette politique qui a une dimension interministérielle puisque l'éducation nationale en est partie prenante. Mis en place en 2017 et 2018, ils commencent à porter leurs fruits. Citons encore les fonds d'innovation qui ne sont pas seulement des gadgets : il s'agit de donner des financements pour soutenir des initiatives locales au plus près des besoins du terrain. Le national n'est pas là pour dicter une façon générale de faire. Les deux ARS qui sont autour de cette table sont confrontées à des problématiques complètement différentes et il est important qu'on puisse laisser aux territoires cette faculté d'adaptation. Il serait impensable pour nous de donner une instruction générale pour que tout le monde s'y conforme.
S'agissant des violences, j'ai évoqué les dispositifs spécialisés dans la prise en charge globale des psycho-traumatismes inaugurés en février dernier. Cela ne vous semble peut-être pas assez concret mais les professionnels qui les attendaient depuis des années en sont extrêmement satisfaits. Ils ont un rôle de ressources pour tout ce qui concerne les actions de repérage, de sensibilisation et de diffusion. Pour l'heure, ils sont au nombre de dix et nous les évaluerons pour savoir s'il y en a suffisamment. Loin de tout fonctionnement en silo, ils reposent sur une collaboration entre le sanitaire, le médico-social et le social.
Il a été aussi question des déserts médicaux. Je n'ai pas cité les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) car je n'ai pas voulu vous abreuver d'informations mais il s'agit d'un outil intéressant appelé à se développer.