Le contrôle est indispensable et nous y sommes très favorables. Certains ont le fantasme de croire que le contrôle est tatillon et inquisiteur, ce qui n'est absolument pas notre cas. Nous pensons que le contrôle est la légitimité de l'action et la justification que des financements publics soient attribués. L'association ou l'établissement qui ne respectent pas cette procédure n'auront pas le soutien de l'UNIOPSS s'ils sont déshabilités ou en conflits. Nous n'aurons pas l'aveuglement d'une défense parce qu'ils sont association. Nous sommes favorables au contrôle.
Il nous semble que plus la « grille d'évaluation et de contrôle » sera co-construite, mieux ce sera. Le régime « Je paye donc je décide » est normal dans de nombreux domaines pour les pouvoirs publics. Dans le domaine de l'enfance, une vision triangulaire tripartite est nécessaire entre le pouvoir, l'association et le jeune lui-même par rapport à ce type de modalité. Nous sommes très favorables au contrôle et à l'évaluation, y compris aux sanctions qui doivent être prises en présence d'un écart excessif en termes de qualité.
Le monde de la justice est à part, très fier de son indépendance et avec lequel nous éprouvons les plus grandes difficultés à bâtir des collaborations. La PJJ est plus ouverte. Elle est consciente qu'elle ne s'en sortira pas seule. Si nous avions une proposition, ce serait d'adopter le modèle québécois de réunion de services qui n'ont pas l'habitude de travailler ensemble, à savoir la police, la justice, le travail social et le travail médical. Chez nous, il s'agit de mondes à part où des collaborations s'établissent uniquement quand les gens s'entendent et établissent des relations interpersonnelles, ce qui est insuffisant. Le système québécois est institutionnel et génère des résultats remarquables à Montréal ou à Québec où chacun est dans sa fonction, mais touche au domaine du voisin. Chaque domaine est indispensable, mais dans la mesure où l'on oblige les uns et les autres à travailler et discuter ensemble, et à trouver une sortie consensuelle, s'établit une vraie habitude de travail.
Il serait pertinent que l'État, en reprenant son rôle de garant, suggère ce fonctionnement selon le modèle québécois qui est en application depuis une quinzaine d'années et impose à ses propres services d'en faire partie. Si vous reprenez cette proposition, nous pourrons vous aider. De même si vous avez besoin d'exemples ou de références.