Pour travailler dans une association qui gère de nombreuses maisons d'enfants, de foyers de jeunes garçons et d'adolescentes, je constate que les mineurs arrivant dans ces structures présentent des profils multiples. Un enfant présentera plusieurs problématiques différentes. Par exemple, il sera décrocheur, souffrira des troubles d'ordre psychiatrique non traités et non évalués depuis des années, avec une problématique du lien d'attachement à laquelle s'ajoute le fait qu'il ait pu être témoin de violences conjugales. Puisqu'il n'y a de places dans les structures que pour les enfants les plus abîmés, ces profils y arrivent majoritairement avec une multiplicité de problématiques et une montée en puissance des attitudes potentiellement violentes et difficilement prises en compte par des professionnels qui n'ont pas forcément les réponses au moment des crises ou des passages à l'acte. Nous sentons que les professionnels sont démunis.