Je voudrais d'abord saluer cette avancée, qui était quand même un peu annoncée par Mme la rapporteure au moment de ma proposition sur le CSA. Je ne peux donc que me réjouir de la création de cet observatoire.
J'aimerais simplement que nous nous attardions un moment sur un sujet dont on ne parle pas suffisamment dans cet hémicycle : la situation des territoires ultramarins. Ils connaissent aujourd'hui de vrais problèmes de discrimination et de haine en ligne, qui répondent à d'autres habitudes et font intervenir d'autres champs lexicaux que ceux que l'on a l'habitude de reconnaître immédiatement comme incitant à la haine dans l'Hexagone.
Ils doivent être pris en considération, et il serait intéressant, au moment de la constitution de cet observatoire, d'y apporter un éclairage ultramarin, pour faire en sorte que, quand on voit apparaître le mot « macoumé », par exemple, on se rende compte que c'est aussi insultant que « pédé » ou « sale gouine », ressentis comme violents dans l'Hexagone. On oublie trop souvent cette dimension, qui fait que les spécificités culturelles des territoires ultramarins passent trop souvent sous les radars. Si cet observatoire peut aussi intégrer cette dimension, j'en serai très heureux.