Vous savez mon attachement à ce débat. J'aurais souhaité qu'il ait lieu de façon posée, non à l'occasion de l'examen du présent texte mais préalablement, afin que la discussion puisse aborder tous les sujets.
Je ne partage pas l'idée défendue par l'amendement no 254 de Mme Bergé selon laquelle le texte devrait mentionner l'antisionisme tel quel : il faut que nous en discutions plus avant. En effet, si l'antisémitisme se cache parfois derrière l'antisionisme, c'est au juge de le déterminer : il se trouve des cas dans lesquels l'antisionisme ne recèle pas d'antisémitisme. Nous devons donc définir plus clairement l'antisémitisme.
Ensuite, je rappelle que l'article 1er vise notamment « la discrimination ou une injure envers une personne ou un groupe de personnes à raison de l'origine, d'une prétendue race, de la religion, de l'ethnie, de la nation, du sexe, de l'orientation sexuelle ». Ces cas sont bien visés.
Qu'il faille ensuite redéfinir l'antisémitisme, je suis d'accord avec Sylvain Maillard, il faut avoir ce débat. Nous devons pouvoir examiner sa proposition de résolution. Mais le présent texte n'en est pas l'occasion et pourtant, je le répète, je suis attaché à ce débat.
Je ne voterai donc ni en faveur, ni contre les amendements, je m'abstiendrai. Mais nous devons obtenir un engagement ferme de la part du Gouvernement sur le fait que la discussion se tiendra. Il nous faut un calendrier, il nous faut une date.