Intervention de Annie Chapelier

Réunion du mercredi 26 juin 2019 à 16h35
Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Deux jours après la tenue du sommet du G7 de 2018 à Charlevoix, au Canada, le magazine L'Actualité titrait : « Le G7 ne changera pas le monde, les femmes, oui ». L'accent était effectivement mis sur la diplomatie féministe que nous appelons de nos voeux : pour la première fois de son histoire, ce sommet avait ouvert l'ensemble de ses discussions au Conseil consultatif à l'égalité entre les sexes. Le Président Emmanuel Macron a souhaité reconduire ce Conseil, car aucun pays au monde ne peut prétendre avoir atteint l'égalité entre les femmes et les hommes. Faire du prochain G7 un rendez-vous féministe implique un changement de paradigme ; la présidence française a donc une responsabilité historique. Sans des engagements concrets ayant un impact réel sur la vie des femmes et des filles partout dans le monde, le sommet de Biarritz ne réussira ni à faire progresser la situation ni à contrer des régressions croissantes en ces temps troublés. À cet égard, comment être plus concret qu'en donnant un exemple constant ? La parité doit être une réalité du quotidien, dans tous les domaines. Or, le Président de la République se rend aujourd'hui au Japon, accompagné d'une délégation de 123 personnes toutes fonctions confondues, dont 101 sont des hommes. Que nous manque-t-il pour montrer l'exemple ? Comment la parité et la diplomatie féministe pourraient-elles enfin cesser d'être des concepts abstraits ? Que faire, de façon tangible, pour qu'une volonté infiniment sincère s'exprime dans la pratique ?

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