Nous avons entendu plusieurs personnes, dont le directeur de l'évaluation des risques de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), au sujet de la sécurité sanitaire des produits d'hygiène féminine. Il a souligné la présence d'éléments toxiques dans leur composition et nous avons été interloquées d'apprendre que les fabrications étiquetées « bio » contiennent les mêmes produits chimiques que les autres, le terme « bio » ne concernant que les produits issus de l'agriculture, nous a-t-il dit, et donc nullement les produits chimiques ajoutés. Comment le Gouvernement pourrait-il favoriser un meilleur contrôle de la composition des produits des protections hygiéniques ? Est-il possible d'obtenir des engagements des fabricants à ce sujet et de prévoir une meilleure sensibilisation des femmes au syndrome du choc toxique par l'amélioration rapide des emballages en ce sens ?
Par ailleurs, quelles mesures envisagez-vous de prendre pour lutter contre la précarité menstruelle ? Quel est votre avis sur gratuité éventuelle des protections intimes ? M. Bastien Lachaud a déposé en mars une proposition de loi visant à assurer la gratuité des protections menstruelles et à garantir leur sécurité sanitaire ; la Sécurité sociale pourrait-elle prendre en charge le remboursement de ces produits hygiéniques ?
Sur un plan général, il faut en finir avec le tabou des menstruations ; quelle place donner à cette question dans l'éducation des jeunes filles et des jeunes garçons ?