Les 9 et 10 mai dernier, vous avez réuni à Bondy vos homologues du G7 et de six autres pays et appelé à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, une priorité réitérée sur le plan national lorsque, le 21 juin, vous avez présenté à la Maison des femmes de Saint-Denis, en région parisienne, le plan national d'action du Gouvernement visant à éradiquer les mutilations sexuelles féminines. Le deuxième axe de la diplomatie féministe de la France est l'éducation de filles et des garçons, le troisième l'émancipation économique des femmes. Pour atteindre ces objectifs, vous avez recueilli de précieuses recommandations du Conseil consultatif, et il a été décidé de soumettre un « bouquet législatif » des meilleures lois en faveur des femmes aux États du G7, dont chacun s'engagera à adopter au moins une.
Au sein de la Délégation aux droits des femmes, mon collègue Stéphane Viry et moi-même nous sommes penchés sur la place des femmes dans les sciences et, ayant constaté l'urgence d'agir, nous avons formulé vingt-trois recommandations. Le Conseil consultatif a-t-il évoqué cette question ? Avez-vous constaté des convergences ou des divergences entre les pays à cet égard et quelle est la position de la France ? Dans le bouquet législatif qui sera soumis aux États du G7, pourrait-on faire figurer une loi favorisant la place des femmes dans les sciences, non seulement dans l'enseignement supérieur ou dans le travail, mais aussi de façon générale, ce qui implique de prendre le problème à la racine ? La question est à cheval sur l'éducation et l'émancipation économique des femmes par les sciences, deux des axes de travail retenus pour le G7.