Diurnes et nocturnes, à l'image de la faune ! Nous avons longuement débattu en première lecture. Au moment de procéder au vote définitif, qu'ajouter aux propos qui ont déjà été tenus lors des interventions précédentes ?
Je voudrais revenir sur six points.
Le premier concerne l'urgence à agir sur les enjeux de biodiversité. Alors que l'été commence à peine, nous sortons d'une période d'incidents climatiques très forts. Nous avons notamment connu, dans le Gard, une température supérieure à 37 degrés durant dix jours consécutifs, ce qui n'avait jamais été observé. Nous avons traversé une période d'orages terribles et nous subissons un réchauffement climatique inédit dans la zone méditerranéenne. Par conséquent, les enjeux climatiques et l'impact qu'ils peuvent avoir sur la biodiversité sont majeurs. Il était donc temps d'agir, et c'est ce que nous faisons en créant l'Office français de la biodiversité. Par ce biais, comme par d'autres, nous nous donnons les moyens de devenir véritablement acteurs des événements que nous vivons.
En second lieu, je rappelle qu'on nous avait annoncé des échanges très difficiles : on m'avait dit que jamais nous ne pourrions mettre d'accord les chasseurs et les écologistes, les acteurs de terrain et les décideurs politiques. Nous sommes pourtant parvenus à rédiger un projet de loi qui infuse déjà sur les territoires. Les assemblées générales des différentes fédérations se tiennent et les retours s'avèrent positifs.
Certains avaient prédit que le Sénat modifierait totalement le texte et que nous ne trouverions jamais un accord. Pourtant, grâce au travail des rapporteurs, à l'Assemblée nationale et au Sénat, nous avons abouti à une CMP conclusive. Nous avons réussi à unir nos positions, en vertu du fameux « en même temps » que d'aucuns se plaisent à railler. Ce texte démontre que, sur un sujet majeur, quand on le veut, on est capable de trouver un terrain d'entente.