Cela se traduit par un nombre élevé de communes disposant de peu de moyens. En effet, plus de 90 % des communes comptent moins de 5 000 habitants et la population moyenne d'une commune française est de 1 750 habitants, contre 4 100 pour le reste de l'Europe.
Nombre de difficultés apparaissent alors pour les plus petites d'entre elles, qui ne disposent pas de ressources suffisantes pour répondre à la demande d'action publique et aux attentes de leurs habitants. Ainsi, dans le domaine du transport en commun en milieu rural, les faibles densités sont un obstacle à l'établissement de transports fréquents et efficaces, qui doivent être pensés plutôt à l'échelle intercommunale, voire à plus grande échelle. Certains maires de petites communes se plaignent d'ailleurs de ne pas avoir les moyens de leurs politiques et de ne pouvoir agir que par le biais de l'intercommunalité.
De fait, la fonction de maire d'une petite commune est un sacerdoce, voire un apostolat. La tâche peut même être très difficile lorsqu'il faut annoncer à des parents le décès d'un jeune sur les routes – car c'est le maire qui s'y colle, et je ne souhaite cela à personne. Les maires et leur conseil s'investissent donc beaucoup dans leurs fonctions, et il importe de redire que la majorité des conseillers municipaux ne reçoivent aucune indemnité et travaillent gratuitement au service de la collectivité.