Intervention de Florence Provendier

Réunion du mercredi 3 juillet 2019 à 16h30
Mission d'information sur l'aide sociale à l'enfance

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Provendier :

Madame la rapporteure, je tiens à vous remercier pour ces dix-huit propositions qui incarnent ce que nous avons partagé au travers des auditions et de nos échanges. Il serait très regrettable que ce rapport ne soit pas suivi d'effets alors que les propositions qu'il contient sont très opérationnelles, qu'elles n'entraîneront pas nécessairement un coût financier et qu'elles peuvent être mises en oeuvre dès à présent. Envisager une organisation – peu importe le nom qu'on lui donnera – qui regroupe au niveau national tous les corps qui oeuvrent dans l'intérêt supérieur de l'enfant, et en l'occurrence des enfants placés, est une évidence. On peut immédiatement faire en sorte que le sous-préfet ou un représentant du préfet s'empare de ces thématiques. J'apprécie particulièrement le côté pragmatique de ces recommandations qui reflètent des situations parfois immensément complexes parce qu'on touche à l'enfant, à l'humain.

Il me semble évident de former davantage tous les professionnels qui sont en contact avec l'enfant, quel que soit l'enfant, dans la mesure où il peut se retrouver tôt ou tard dans une situation précaire qui nécessitera un placement. Les acteurs de la PMI, de la santé, de l'éducation nationale, tous ceux qui sont au contact de l'enfant doivent être capables de faire de la prévention sur l'accompagnement à la parentalité, l'information passée aux enfants, et détecter les signes en ce qui concerne la santé. C'est fondamental : la prévention permet d'éviter certaines situations et coûte moins cher à la société.

Il existe des solutions alternatives intéressantes. On a parlé du parrainage, du recours à un tiers de confiance, d'adoption simple, etc. Il est important d'approfondir toutes ces pistes qui peuvent être des éléments de réponse susceptibles d'éviter que l'enfant se retrouve à être le grand perdant.

Les professionnels se sont plaints d'un manque de passerelle entre les uns et les autres, ce qui empêchait une vision holistique où l'enfant devait être au coeur. À l'Assemblée nationale, c'est finalement la même chose : on traite de l'enfant par petits bouts, un bout en commission des affaires culturelles et de l'éducation, un bout en commission des affaires sociales, un bout en commission des lois, un bout en commission des affaires étrangères, un bout dans le budget. Si l'on veut traiter l'enfant dans sa globalité, dans le même esprit que la recommandation n° 1, peut-être devrions-nous envisager la création d'une délégation aux droits de l'enfant.

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