Bertrand Pancher a tout dit. Ce que vous dites ici, monsieur le ministre, n'est pas tout à fait la même chose que ce que dit le Président de la République. On aimerait parfois que le « en même temps » soit vraiment « en même temps », et que vous soyez les uns et les autres sur la même ligne : il ne doit pas y avoir, d'un côté, des engagements pris dans les meilleurs termes, et de l'autre une réalité budgétaire qui n'y correspond pas.
On l'a déjà dit à plusieurs reprises : seuls 100 millions d'euros sont prévus en 2018, alors qu'il faudra 6 milliards pour atteindre l'objectif de 0,55 % en 2022. Quel est le chemin ? La loi de programmation trisannuelle ne répond absolument pas à l'objectif, et l'on ne voit toujours pas comment vous allez faire.
Si vous maintenez cet objectif, mais que vous ne prélevez pas une partie de la taxe sur les transactions financières, où prendrez-vous l'argent ? À qui ? Il semble assez juste que ceux qui spéculent et réalisent des plus-values boursières contribuent au développement. Cela ne serait pas volé.