Madame la ministre, vous déclariez, il y a quelques mois, que la précarité du système, c'est aussi la précarité des demandeurs d'emploi. Aussi, réformer notre système d'assurance chômage était une évidence. Il s'agit de lutter contre la précarité et de faire diminuer un chômage de masse qui gangrène notre société depuis des décennies.
Rappelons que cette réforme s'inscrit dans la suite des mesures voulues par le Gouvernement et que le groupe majoritaire n'a cessé de défendre. La réforme du dialogue social a octroyé de nouveaux droits à l'ensemble des actifs et a permis aux entreprises de recruter plus facilement, par le biais d'une confiance retrouvée. L'investissement massif dans les compétences – 15 milliards d'euros sur cinq ans – est un engagement fort. Il se traduit par le déploiement de moyens colossaux en faveur de la formation professionnelle, notamment en direction des publics les plus vulnérables.
C'est en cohérence avec ces grandes réformes que la transformation du système d'assurance chômage s'impose. Elle repose, vous l'avez dit, sur plusieurs piliers. La responsabilisation des entreprises, grâce notamment à l'application d'un bonus-malus, permet de lutter contre le recours abusif aux contrats courts. La mise en place de règles d'indemnisation plus équitables respecte un principe, celui que personne ne doit gagner plus en étant au chômage qu'en travaillant. Enfin, des dispositifs d'accompagnement renforcé permettront à tous de retrouver un emploi durable et choisi.
À ce sujet, la problématique des seniors est cruciale. Les difficultés que rencontre ce public ne sont neutres ni pour l'indemnisation chômage ni pour le système de retraite que nous essayons de construire. Pouvez-vous nous indiquer quels moyens seront dédiés à l'accompagnement des seniors dans leur recherche d'emploi, et quelles mesures incitatives seront éventuellement mises en place, y compris à l'égard du monde de l'entreprise ?