Madame la ministre, la réforme que vous portez fixe plusieurs objectifs et plusieurs grands principes indispensables au succès de la bataille que nous menons pour l'emploi. En premier lieu, celui de garantir la pérennité de notre système d'assurance chômage pour que, demain, tous nos concitoyens aient encore droit à une protection financière lorsqu'ils perdent leur emploi.
Mais cette réforme engage surtout la lutte contre la précarité, car elle a bien pour objectif de casser la dynamique des contrats courts à répétition, qui, nous le savons, plonge un grand nombre de nos concitoyens dans des situations difficiles. J'ai une pensée particulière pour les agents de Pôle emploi, car ce texte vise aussi à simplifier pour eux les règles de traitement des dossiers. Cela signifie moins de réclamations et moins de charges administratives pour les conseillers, et donc plus de temps pour accompagner des projets de reconversion.
Ma question portera plus spécifiquement sur les territoires en difficulté. Le chômage dans notre pays n'a jamais été aussi bas depuis dix ans, avec un taux de 8,7 % de la population active. Ces bons chiffres cachent toutefois des disparités territoriales fortes, notamment dans les outre-mer, comme chez moi, en Guadeloupe, où le chômage atteint un taux de 23 %. Alors que vous réaffirmez votre confiance dans les services publics de l'emploi, comment entendez-vous renforcer les effectifs de Pôle emploi dans les territoires les plus fragiles, tels que les territoires d'outre-mer, et singulièrement la Guadeloupe, afin de mieux y accompagner les demandeurs, par exemple en matière de lutte contre l'illettrisme ou d'accompagnement à la création d'activité ?