Le taux de chômage chez les jeunes était encore de 19,2 % en début d'année et, selon l'Observatoire des inégalités, 51,6 % des jeunes de quinze à vingt-quatre ans entrent dans la vie active par le biais d'un emploi précaire. Partant de ce constat, le Gouvernement veut lutter contre les contrats courts, souvent synonymes de précarité, mieux qualifier les jeunes – des mesures ont été prises dans la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel – et renforcer l'accompagnement des demandeurs d'emploi signant des contrats précaires récurrents. Il sera également utile de se pencher sur le versement du futur revenu universel d'activité (RUA) aux jeunes de moins de vingt-cinq ans.
En attendant que les mesures d'ores et déjà adoptées et celles à venir portent leurs fruits, les futures règles d'indemnisation ne risquent-elles pas de précariser les jeunes ? Disposez-vous, madame la ministre, d'une étude d'impact quant aux conséquences de la modification des règles pour eux ? Une modification des conditions de versement de la prime d'activité ne permettrait-elle pas de pallier l'absence de ressources entre deux contrats professionnels pour les nombreux jeunes qui ne bénéficient pas de soutien familial au-delà de leur majorité ?