Madame la députée, vous avez raison d'évoquer la richesse que constitue la forêt dans notre pays. La France est en effet un des pays d'Europe où elle est la plus étendue. Elle constitue notamment dans la lutte contre le réchauffement climatique un capteur de carbone sans fin : la forêt est donc une richesse et un joyau que nous devons préserver.
Or notre forêt est gérée de façon différente par des communes, par l'ONF ainsi que par des particuliers, et elle est en outre morcelée : nous avons donc besoin à mon sens de développer une réflexion globale associant l'ensemble des acteurs forestiers, et portant sur l'agroforesterie ainsi que sur la gestion durable de notre forêt, qui est en effet vraiment indispensable.
Vous avez posé la question de l'ONF : cet organisme public est un joyau qui a traversé beaucoup de difficultés financières et de gestion. Nous sommes en train de reprendre pied puisqu'un audit vient d'être mené et qu'il conclut que l'ONF doit rester un organisme public.
Je proposerai dans les jours qui viennent au Premier ministre une candidature au poste de directeur général de l'Office, sur laquelle, d'ailleurs, les commissions permanentes du Parlement seront amenées à voter.
Ce nouveau directeur général aura la charge non seulement de rétablir les finances de l'ONF, de réorganiser la forêt publique française mais également de mieux travailler avec les communes forestières : il faudra sortir de la confrontation stérile que nous vivons aujourd'hui. Il devra faire en sorte qu'enfin l'ONF, les communes forestières et les propriétaires privés travaillent ensemble dans la perspective d'une gestion durable et moderne de la forêt française.