... sur la restauration de Notre-Dame. Le traumatisme causé par l'incendie aurait pu vous conduire à faire preuve de solidarité et à mieux respecter la représentation nationale. Au contraire, vous rejetez nos propositions et, lorsque nous vous demandons pourquoi vous voulez recourir aux ordonnances, vous refusez de répondre. Cette pratique décrédibilise pourtant notre législation et constitue un précédent particulièrement néfaste compte tenu du caractère emblématique de ce monument dans le paysage patrimonial français.
En outre, les délais de délivrance des autorisations administratives ne paraissent pas de nature à représenter un frein suffisant pour justifier la mise en place de dérogations, d'autant qu'il est tout à fait loisible à l'État d'obtenir de ses services un traitement prioritaire des demandes relatives à ce chantier. Les règles en vigueur constituent, par ailleurs, une sécurité pour le bon déroulement des chantiers et leurs délais d'exécution, tout en offrant des garanties en termes de transparence et d'acceptabilité.
Pour ma part, je regrette vivement que vous preniez une décision tout autre.
À propos des fonds destinés au financement de la restauration de Notre-Dame, vous avez crié qu'il y en avait beaucoup trop ; de nombreuses voix se sont élevées pour dire qu'ils n'étaient pas nécessaires. Et à présent, la solidarité nationale ne s'exprime pas !