Après avoir évoqué les éléments structurels liés à la réforme de la gouvernance du sport inscrite à l'article 3, il convient d'aborder les autres dispositions du texte, qui sont le prolongement de la loi olympique de mars 2018. En effet, ce projet de loi vise également, en ses articles 1er, 2 et 4, à préparer au mieux l'accueil des Jeux par la France en 2024.
L'article 1er porte sur les voies qui seront réservées à la famille olympique lors des Jeux de 2024, conformément au cahier des charges du Comité international olympique, afin de permettre aux athlètes, aux officiels, aux accompagnateurs et aux véhicules de secours et de sécurité de circuler plus facilement. Grâce à la loi olympique de mars 2018, le Gouvernement a pu inscrire ce dispositif dans l'ordonnance publiée le 20 mars dernier et c'est précisément cette ordonnance que l'article 1er du projet de loi ratifie, nous permettant ainsi de respecter le délai qui nous était assigné.
L'article 2 prévoit une procédure exceptionnelle de règlement des contentieux relatifs aux décisions préfectorales prises en matière d'urbanisme, de construction ou d'aménagement en lien avec les Jeux. La cour administrative d'appel de Paris aura la charge de statuer en premier et dernier ressort sur ces litiges. Il s'agit de tout mettre en oeuvre pour livrer en temps et en heure les infrastructures nouvelles construites pour les Jeux.
Sur ces deux dispositions, je me félicite, au nom du Gouvernement, que la commission ait souhaité revenir à la version initiale du texte, afin de préserver les équilibres dégagés lors de l'élaboration de l'ordonnance.
L'article 4 du projet de loi complète, lui aussi, la loi olympique, et plus précisément son article 17. Cette disposition, telle qu'elle a été votée par le Sénat, apporte une clarification : le Comité d'organisation des Jeux olympiques ne doit pas se voir imposer un double processus de sélection pour ses partenaires. En d'autres termes, si le COJOP – Comité d'organisation des jeux olympiques et paralympiques – a déjà respecté les règles de la commande publique lorsqu'il a choisi ses partenaires, il n'aura pas besoin de recourir à la procédure spéciale de l'article 17 pour la délivrance de titres d'occupation ou de sous-occupation du domaine public.
J'évoquerai enfin, dans ce volet olympique, les deux ordonnances relatives au dopage publiées à la fin de l'année 2018, qui nous ont permis de transposer dans notre droit interne les règles du troisième code mondial antidopage. Grâce à ces textes, notre réglementation antidopage a été renforcée et l'indépendance des contrôles et des sanctions consolidée.
Après avoir été habilité par le Parlement dans le cadre de la loi olympique, le Gouvernement souhaite que ces deux ordonnances soient ratifiées au plus vite. J'ai eu l'occasion d'en discuter avec certains d'entre vous, dont Mme Marie-Georges Buffet. Dans tous les cas, je proposerai que cela puisse être fait dans le cadre de la prochaine loi Sport, prévue en 2020.
Pour conclure, et comme je l'ai dit en commission, je suis très heureuse de pouvoir débattre avec vous de l'évolution du modèle sportif français que je défends et qui s'inscrit dans le cadre de notre politique publique ambitieuse en matière d'héritage des Jeux de 2024, héritage que nous voulons durable, social et solidaire.
Cette évolution du modèle passe par ce texte, pour lequel je compte sur votre soutien ; mais ce n'est là qu'une première étape. Au premier trimestre 2020, un projet de loi Sport, que vous attendez tous, permettra d'accompagner notre réforme, en matière notamment de gouvernance des fédérations sportives, mais également de développement de la pratique du sport pour toutes et tous, afin d'atteindre notre objectif d'augmenter de plus de 3 millions le nombre de pratiquants dans notre pays. Cet objectif est celui qu'a fixé le Président de la République et j'espère que nous pourrons relever le défi ensemble, collectivement, pour le sport français et pour nos concitoyens.