Chacun comprendra que pour les députés communistes, considérer qu'on finance le service public avec de la publicité n'est pas forcément ce qui leur plaît le plus… Mais nous, nous avons entendu le cri des journalistes, le cri des rédactions, entendu les personnels du service public expliquer que cela ne peut plus durer. Au Havre, on nous a annoncé la fin de l'émission Estuaire, décrochage local de France 3. Et c'est dans tout le pays qu'on arrête ainsi des émissions à diffusion locale.
Il y a deux sortes d'information : l'information anxiogène, celle des grandes chaînes d'information, France 2, TF1, BFM – j'en cite plusieurs pour ne pas être accusé de faire de la publicité masquée – , et puis il y a l'information qui fait du bien, celle qui nous parle de ce qui se passe à côté de chez nous, de l'activité économique locale, celle qui donne de l'espoir, rend optimiste, celle qui montre qu'il est possible de vivre autrement. Eh bien nous, nous avons envie de défendre cette information-là. Monsieur le ministre, vous dites qu'il y a là un vrai sujet et qu'il faut y travailler. J'accepte cette idée, et je propose, mes chers collègues, de donner de la force au ministre pour qu'il parvienne à ses fins. Deux solutions : ou bien on reste aujourd'hui dans le statu quo et on attend de voir ce qui se passera, ou bien on vote ces amendements, quitte à revenir dessus au profit d'une autre disposition après que le travail de M. le ministre aura porté ses fruits. Mais au moins nous aurons donné un signal à l'ensemble des chaînes de télévision publique, montré que nous avons entendu leur cri et que nous souhaitons y répondre.