Mon cher collègue, vous commettriez une erreur en persistant. Les champs et les espaces de la démocratie du quotidien, celle qui est faite par des braves gens qui se dévouent pour les autres – c'est votre cas dans vos campagnes politiques et c'est le cas de ces personnes qui animent les unions locales ou départementales et pour lesquelles des locaux sont mis à disposition –, tendent à se réduire. Il ne faut pas encourager ce mouvement.
Vous comme moi, lorsque nous distribuons des tracts, nous avons le droit d'aller sur le marché où peu de monde va, mais nous n'avons pas le droit d'aller dans la grande surface parce que c'est un espace privé. Ensuite, les immeubles ont des codes et lorsque nous disposons par hasard, je dis bien par hasard, des clefs permettant d'entrer, nous devons faire face à un autre code, situé dans l'ascenseur.
Bref, les espaces d'affichage diminuent un peu partout, si bien que l'on ne peut plus coller d'affiches. Des gens comme moi doivent monter sur une caisse à savon et utiliser un porte-voix pour se faire entendre dans la rue.