Ses intérêts offensifs ont d'ores et déjà commencé à se matérialiser depuis son entrée en vigueur provisoire, et le premier bilan que nous pouvons en tirer est positif.
Notre balance commerciale avec le Canada a progressé de 400 millions d'euros en 2018. Nos entreprises exportatrices en ont profité dans de nombreux secteurs, notamment les vins, les parfums, l'automobile, la chimie et les produits laitiers. Cela a des traductions très concrètes dans nos régions. À titre d'exemple, les exportations de la région Auvergne-Rhône-Alpes vers le Canada ont augmenté de 51 %, et les chiffres disponibles pour le début de l'année 2019 sont très prometteurs.
Autre effet positif : le CETA facilite l'accès des entreprises européennes aux marchés publics canadiens, non seulement au plan fédéral, mais aussi à l'échelon subfédéral, ce qui ouvre des possibilités pour les entreprises françaises – et pas seulement pour les grandes entreprises, comme certains ont voulu le penser, puisque, sur les 10 000 entreprises françaises qui exportent vers le Canada, près de 8 000 sont des PME.
Contrairement aux craintes qui avaient pu s'exprimer, il n'y a pas eu d'augmentation massive des exportations de produits agricoles canadiens à destination de la France, y compris dans les filières sensibles. Seules douze tonnes équivalent carcasse de viande bovine ont été importées en 2018 sous contingent CETA, pour un marché français de 1,5 million de tonnes.