Le groupe Libertés et territoires ne soutiendra pas la motion de rejet préalable, pour une raison simple, qui vient d'être exposée par Pascal Brindeau. Le but n'est pas d'avoir moins de fonction publique, mais « mieux de fonction publique ». Ayant eu la chance et l'honneur de diriger une collectivité pendant dix-huit ans, je sais quelles sont les frustrations, les attentes et les insatisfactions de tous ceux qui ont choisi le formidable métier de fonctionnaire. Eux aussi voudraient s'adapter à un monde qui change. Cela ne doit pas nous conduire à faire n'importe quoi, bien entendu, ni à donner un blanc-seing à ce texte dont je préciserai, monsieur le secrétaire d'État, les points positifs à mes yeux, et ceux qui mériteraient une autre réponse.
Après avoir été à l'écoute des gilets jaunes, comme nous avons tous essayé de l'être, après avoir entendu leurs attentes et leurs frustrations réitérées, nous ne pouvons pas remettre nos décisions à plus tard. Cela, nous n'en avons pas le droit : il y a des moments où il faut accélérer, par n'importe comment, certes, mais accélérer, car c'est déjà un début de réponse.