En effet, les retours dont nous bénéficions s'établissant à 14,5 milliards d'euros en 2015, dont 62 % au titre de la PAC. En termes de retour par habitant, la France n'est que le vingt et unième bénéficiaire des dépenses de l'UE, dépenses administratives incluses.
On nous dira certes que ce n'est pas l'esprit de l'Union européenne et que la solidarité doit primer. Les États membres ont cependant fait le choix de se soumettre à une discipline budgétaire rigoureuse et l'Union ne peut demander à ses membres d'augmenter leur contribution pendant des années économiquement difficiles. Il serait pour le moins paradoxal de nous dire de réduire notre déficit tout en augmentant nos contributions au budget de l'Union.
Il faut donc réfléchir au rôle et aux priorités du budget européen, afin de pouvoir financer les investissements nécessaires à l'amélioration de notre croissance potentielle, à la modernisation de nos infrastructures, ou encore à la croissance verte.
Il importe aussi de s'assurer de la cohérence et de l'utilité de certaines dépenses – je pense notamment aux sommes versées à la Turquie pour gérer les flux de migrants aux portes de l'Union européenne ou pour lui permettre de préparer sa future entrée dans l'Union, plutôt compromise à l'heure actuelle.