Concernant les classements d'université, tout n'est pas lié aux moyens. J'en veux pour preuve les grandes écoles qui ont des dotations par étudiant très conséquentes mais qui ne font pas toujours beaucoup d'effort pour l'adaptation et l'inclusion des étudiants handicapés. Elles mettent en exergue quelques étudiants au parcours particulièrement réussi, mais force est de constater qu'on le doit davantage à la persévérance de l'étudiant qu'à l'adaptation réalisée dans l'école. Tout n'est pas question de moyens mais en termes de dotations, il y a de très fortes inégalités entre universités : entre 2 000 et 20 000 euros par étudiant – en ordre de grandeur – et les moyens consacrés à l'accompagnement suivent la même dispersion.
En ce qui concerne la formation, nous avons obtenu récemment que les maîtres de conférences néo-recrutés aient une formation initiale au cours des deux premières années, avec 32 heures de décharge statutaire par an. Dans ce cadre, il nous paraîtrait opportun que soit présentée la mission handicap, faute d'une formation spécifique – on ne peut pas former à tous les types de handicaps mais il y aura au moins une connaissance. Ce pourrait être l'occasion d'un accueil et d'une meilleure sensibilisation de l'ensemble des étudiants. Il y aurait aussi un effort à faire dans les ESPE. De plus, force est de constater que le recours aux contractuels se développe. Au cours des quatre dernières années, les universités ont perdu 2 000 enseignants-chercheurs titulaires alors qu'elles accueillent 200 000 étudiants de plus, au profit des contractuels et des vacataires, qui n'ont pas le même niveau de qualification et n'ont pas non plus de formation. On assiste à une précarisation des personnels qui ne va pas dans le sens d'une meilleure formation.