Intervention de Sophie Pierroux

Réunion du lundi 6 mai 2019 à 15h15
Commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la république, quatorze ans après la loi du 11 février

Sophie Pierroux :

Il fait la jointure, mais il ne doit pas y avoir le moindre grain de sable. J'ai des horaires à la carte. Je travaille au centre hospitalier de Dieppe. J'ai la chance de pouvoir commencer tôt et de partir tôt, mais si ma voiture tombe en panne, cela devient compliqué, parce que mon conjoint est déjà parti. Notre intervenante, Delphine, fait la jointure mais nous courons. Nous aurions besoin de plus de temps d'intervenant sans être obligés de pleurer. Au titre de la prestation de compensation du handicap (PCH), on me donne trois heures par jour. On prétend que je m'occupe de ma fille trois heures par jour ! Elle dort dans notre chambre, car ça peut même arriver la nuit. On hallucine quand même ! Je ne prétends pas obtenir vingt-quatre heures, mais trois heures par jour, c'est presque du foutage de gueule ! Le matin, mon conjoint s'en occupe, il lui donne la douche. Quand des profs arrivent, il est là, parce qu'il faut que l'un de nous deux soit là. Je rentre entre seize heures trente et dix-sept heures et je m'occupe de ma fille jusqu'au coucher. Durant la nuit, s'il y a une crise, je me lève, je gère la crise et je me lève à six heures pour aller bosser. Je ne m'occupe pas de ma fille trois heures par jour !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.