Intervention de Jean-Marc Rimbert

Réunion du lundi 6 mai 2019 à 16h15
Commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la république, quatorze ans après la loi du 11 février

Jean-Marc Rimbert, directeur général de l'Association départementale des pupilles de l'enseignement public (ADPEP) :

En 1975 on parlait de bénéficiaires ; en 2002 on parlait d'usagers ; depuis 2013 on parle de citoyens. Si l'on veut faire un bilan de la loi de 2005, il faut souligner un certain nombre d'avancées. Les enseignants référents sont une avancée, l'inscription dans l'école de référence, droit nouveau, l'est aussi. L'augmentation de la scolarisation, en milieu ordinaire ou en milieu spécialisé, est une avancée issue de la loi de 2005. Tout n'est pas rose et je partage nombre de choses qui ont été dites, mais il convient aussi de rappeler un certain nombre de points positifs.

En matière d'inclusion, nous sommes dans un entre-deux. Tout ce qui a été dit sur le manque de formation des enseignants, parfois leur manque de disponibilité, les effectifs surchargés, le nombre d'AVS parfois supérieur au nombre d'élèves, est vrai. L'inclusion en milieu ordinaire se heurte à des difficultés et atteint ses limites. Si le milieu ordinaire devient plus inclusif, ces problèmes disparaîtront. J'y crois beaucoup. Nous allons nous y atteler.

Je citerai enfin un simple chiffre. Selon le baromètre publié par la « société inclusive », ceux qui doivent veiller à ne pas créer de discrimination sont, dans l'ordre, les recruteurs d'entreprises, les hommes et les femmes politiques, et, à la troisième place, les enseignants. L'institution de l'Éducation nationale, au sens large, assume la responsabilité de veiller à la non-discrimination.

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