Intervention de Jérôme Motard

Réunion du mardi 7 mai 2019 à 16h30
Commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la république, quatorze ans après la loi du 11 février

Jérôme Motard, responsable du groupe Inclusion scolaire-ASH du SNES-FSU :

Les ESS existent, en effet, mais posent deux problèmes en pratique. D'une part, elles n'interviennent pas forcément au moment opportun. Il y a dans l'année scolaire des moments où il pourrait être intéressant de faire un bilan. Mais, la plupart du temps, les ESS sont planifiées quand c'est possible. D'autre part, les ESS ravivent la question des réunions imposées aux enseignants. Il va de soi que l'ESS est un moment fondamental, qu'il ne faut pas boycotter. Mais il faut aussi réfléchir à la façon d'organiser ce temps de travail supplémentaire, qui ne relève pas à part entière de notre activité.

La circulaire indique qu'il est souhaitable que les ESS soient planifiées hors du temps d'enseignement. On comprend bien pourquoi ! Généralement, seul le professeur principal est présent, pour des raisons d'organisation de service et pour ne pas multiplier les classes sans enseignant à certains créneaux horaires. Les ESS rencontrent donc des difficultés logistiques. Il faut aussi que la date et l'horaire conviennent à la famille. Il faut aussi que les enseignants référents puissent venir.

À cet égard, je tiens à souligner le manque d'enseignants référents. Le nombre de dossiers par enseignant référent est trop important. Je sais qu'il existe aussi des inégalités territoriales sur ce plan. Dans mon département, la Corrèze, les nombres sont effrayants et confinent à l'absurde. Il y a, en effet, plus d'une centaine de dossiers par enseignant référent.

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