Bonjour à tous : cela ira plus vite – on sait qui est là.
L'Europe est aujourd'hui minée par les inégalités, bien loin du rêve européen auquel les députés communistes restent attachés, celui d'une union des peuples vivant dans la coopération et la solidarité.
Cette absence de rêve et de cohésion, elle le paye cher aujourd'hui. La montée en puissance de l'extrémisme antieuropéen dans la quasi-totalité des pays membres est la démonstration la plus flagrante du sentiment de défiance des citoyens à l'égard d'une Union européenne perçue comme une institution de mise en concurrence des peuples et jugée incapable de répondre aux urgences économiques et sociales.
Les motifs susceptibles d'alimenter cette défiance sont multiples, parmi lesquels le sort des citoyens européens, qui restent les grands oubliés de l'Union européenne.
Une étude publiée il y a quelques jours par Eurostat indique que 23 % d'entre eux sont en situation de pauvreté. Ils payent l'absence d'harmonisation sociale entre les États de l'Union. La population bulgare est touchée à plus de 41 %, les Roumains à plus de 38 % et le peuple grec à plus de 35 %, quand à l'autre extrémité du classement la République tchèque, la Finlande ou le Danemark sont un peu moins touchés, avec un taux avoisinant les 15 %.
L'un des objectifs clés de la stratégie « Europe 2020 » est de faire baisser le taux de pauvreté, mais elle risque d'échouer car la pauvreté augmente et la précarisation est devenu un modèle dans les pays les plus riches. Mais les peuples européens ne veulent pas d'une Europe des mini-jobs et des emplois à 1 euro par heure.
Les citoyens européens aspirent aujourd'hui à un modèle juste et équitable. Comment y croire quand ils apprennent, comme il y a quelques jours, que la Banque centrale européenne a gagné – écoutez bien – 7,8 milliards d'euros grâce aux bons du trésor grecs qu'elle détient depuis 2012 ?